mercredi 11 février 2009

Les vertes montagnes de Tucuman...


Commençons donc par... le commencement, soit le mois de décembre de l'année... 2008.

Il y a eu, après les "exams", un peu plus d'une semaine de transition, où je me suis transformée en agence de voyages vivante pour organiser mon été, et puis où j'ai profité de mes vacances (sortir/dormir/ne rien faire).

Et puis, un beau soir, je me suis retrouvée dans mon bus Chevallier cama, avec mon petit plateau repas et mon verre de vin gracieusement proposé par la maison. Direction : Tucuman, une des grandes villes du nord-ouest de l'Argentine.

Pourquoi Tucuman ?? Eh bien, parce que c'est là que j'avais décidé d'effectuer une randonnée à cheval de 3 jours dans les montagnes, et puisque j'étais en vacances, j'avais décidé d'allonger un peu mon séjour, avant l'arrivée de mon cher Papa.

C'est seule (mes petits camarades étant occupés à voyager/passer leurs partiels/travailler) que je me suis lancée à la découverte de la ville. Avec le recul, je dois avouer que Tucuman n'est pas une ville qui m'a fait très grande impression. Comme dans beaucoup de villes en Argentine, il y a la place centrale, quelques rues autour, et puis... pas grand-chose. C'est cependant une ville assez intéressante historiquement, puisque c'est là qu'y a été signée la déclaraton d'Indépendance de l'Argentine. Mais bon, aujourd'hui, elle ne m'a pas semblé être débordante d'activité...

Ma randonnée, quant à elle, s'est révélée autrement plus intéressante. Magnifique, tout d'abord : 3 jours au coeur de superbes montagnes (comme quoi l'Argentine, ce n'est pas que la pampa...), au milieu des condors, des fleuves et des pumas (dont nous n'avons cependant vu que les traces). Relativement sportive, puisque mine de rien, 7h par jour sur un cheval, ca fatigue un peu. Et puis, plus qu'enrichissante ! J'ai en effet pu découvrir une Argentine aux antipodes de Buenos Aires, celle de la famille qui vit au milieu de nulle part, dans un endroit uniquement accessible à cheval, à plus de 3h de marche de tout autre lieu, et qui a construit sa maison comme ça, en faisant porter le frigo aux chevaux.

Pour la première fois, j'ai aussi été pendant 3 jours non-stop avec des Argentins, jeunes de surcroît, tous de Tucuman. Bon, certes, ils étaient d'un milieu un peu particulier : le guide, Marco, organise en effet des "missions", c'est-à-dire que des groupes de jeunes pétris de bonnes intentions et non moins croyants vont faire de l'humanitaire dans des villages ; et c'était avec ce groupe de "missionnaires" que j'étais. D'où Benedicite au début des repas, et réflexions du genre "mais ouiii, tu saiiiiiis, c'est quand Marco faisait sa campagne pour la vie, là, contre l'avortement!!!!". Mais bon, passons, je suis [censée être] habituée. Plus intéressant, ce fut l'occasion de constater une fois de plus à quelle point la séparation entre les sexes est forte (les filles d'un côté, les garçons de l'autre). Et, puisque j'ai fait équipe avec les filles, de rester perplexe devant leur façon de penser, elles qui peuvent s'exclamer que "aujourd'hui, si tu fais pas d'études, tu n'es rien", tout en se revendiquant extrêmement machistes et en agissant comme telles.

N'empêche que cette rando restera un de mes meilleurs souvenirs en Argentine, entre paysages grandioses, aventure équine (mon cheval s'appelait Zorro) et humaine, avec une excellente ambiance arrosée de vin argentin, d'empanadas et de chansons folkloriques (ah, le folklore du nord-ouest !!). Après cette pause loin de l'agitation de la capitale, je suis revenue, d'attaque pour le reste de l'été !



Voyage, voyages

Isla de Taquile, Lago Titicaca... le bout du monde, ou presque ?


Ne vous méprenez pas : mes vacances ne sont pas finies (il reste encore, selon ce qu'on considère comme le début de l'année, entre deux semaines et un mois et demi...).

Les voyages non plus, d'ailleurs. Il y a la Patagonie argentine, dans quelques jours, et puis tous ceux qui sont en projet, au moins dans ma tête (le Brésil, ce qu'il me reste à voir de l'Argentine, l'île de Pâques, la Colombie, l'Equateur, l'Antarctique ????).

Oui, mais. Je suis rentrée aujourd'hui à Buenos Aires avec l'envie d'y rester, d'en profiter au maximum. De m'y ancrer encore plus. Et ça malgré le classique dragueur argentin, retrouvé dès l'aéroport, les traditionnelles avenues déviées/embouteillées, et le prix du bus qui a encore augmenté (bienvenue à la maison !)

L'impression, donc, d'aborder la troisième (et dernière !!!!!!) étape de cette année.

Mais avant, parce que je me sens encore complètement en vacances, je vais raconter la deuxième : voici le temps des carnets de voyage.