dimanche 26 octobre 2008

C'est le printemps !

Bon, en fait, ça fait déjà un bon moment qu'on y est, au printemps (plus d'un mois, autant de temps que la France est en automne...haha). Et c'est un printemps mitigé, avec des journées d'averses continues et torrentielles.

N'empêche que, depuis une petite semaine, je sors en tee-shirt dans la rue. Sans manteau, sans pull. Et il fait chaud, vraiment chaud...

Du coup, les porteños sortent plus que jamais (le jour, parce que la nuit, ni le froid, ni la pluie ne les arrêtent). Les gens restent des heures sur les places, dans les parcs à faire bronzette, les terrasses ne désemplissent pas et les fêtes dans les patios et autres terrasses se multiplient.

Du coup, vendredi, on est allées aux bosques de Palermo avec Chloé et Julia, sa coloc. Les bosques, c'est un peu l'équivalent du bois de Vincennes : énormes parcs ombragés avec lacs et pédalos.



Samedi, c'était la fête du quartier à côté de chez moi (mais il faut que je vous parle de mon quartier plus longuement).


Et puis, aujourd'hui, une fois n'est pas coutume... c'était le grand nettoyage de printemps à l'appart' !

samedi 18 octobre 2008

La UCA et moi

La UCA...

Contrairement aux petits étudiants français qui se sont tournés les pouces jusqu'à début octobre, cela fait maintenant plus de 2 mois que je suis rentrée en cours (bon, je ne me plains pas, je finis les cours dans un gros mois, et je ne devrais pas être submergée par les examens).
Que dire, donc, de la UCA, ma fac ?
Vous vous souvenez peut-être que, lors de ma première visite, j'avais été un petit peu troublée par les nombreux signes ostensibles de l'appartenance religieuse de l'université. La UCA, pas de doute, c'est bien l'Université Catholique ! Sur ce plan là, ça s'est un peu arrangé : même si j'ai toujours un petit temps d'arrêt en apercevant une croix au coin du tableau, j'ai appris à ne plus les voir. Même les bonnes soeurs qui arpentent les couloirs ou étudient avec nous (j'en ai une dans mon cours de psycho qui est adorable) ne me surprennent plus.
Par contre, l'identité de la fac, elle, me pose un sérieux problème. Passe encore sur le fait que je me fasse réprimander parce que mes jupes sont trop courtes ("désolée mademoiselle, mais c'est en dessous du genou"... c'est sûr qu'en montrant 3 cm de genou je peux être considérée comme une dangereuse pécheresse) ; ça me met hors de moi, mais ça n'est pas si grave. Par contre, que l'on m'explique 5 fois en 2h que l'avortement est LE mal (alors que nous parlons d'Aristote, bien sûr) me gêne un peu plus, surtout qu'aucun espace n'est laissé au débat. J'ai à ce sujet appris que tous les profs de la UCA doivent signer un compromiso de fe, en gros un papier par lequel ils s'engagent à ne rien dire qui soit contraire à la ligne de l'université... soit à la ligne du Vatican.
Dans la même veine, plus ou moins drôle, il y a les panneaux d'affichage des couloirs. Entre la pub pour l'école de plongée ou d'escalade, et les conférences sur la crise financière, on trouve toujours quelques affiches à l'effigie de la UCA. Au mois d'août, c'était "comment préparer ton mariage". C'est sympa, effectivement il est temps d'y penser, je devrais prendre rendez-vous. J'ai aussi eu un demi arrêt cardiaque mercredi dernier, devant leur dernière perle : "Reconnaissance du fonctionnement cyclique de la femme. Introduction aux méthodes de planification familiale". Mesdemoiselles, (Mesdames ?), vous en avez de la chance, vous pouvez prendre rendez-vous tous les jours, de 10h à 18h, pour qu'on vous explique la bonne vieille méthode des températures ! Que du bonheur.
Cela dit, vu les cours que j'ai pris, je ne suis tout de même pas trop affectée par tout ça. C'est sûr que pour mêler Dieu et le marketing, il faut pas mal de convictions, et il n'y a finalement que dans mon cours de philosophie - économie - science politique que j'ai eu droit à des discours quelque peu tendancieux. Mais je suis quand même pas mal déçue par la UCA. Je l'avais choisie parce que c'était la plus grande des facs proposée par Sciences Po, et qu'il me semblait qu'il y aurait un peu plus de mixité sociale et de vie associative que dans les autres mini facs privées proposées. Sur la population de la UCA, ça va à peu près. Bien sûr, les élèves font plutôt partie de la classe supérieure de la société. Dans mon cours de marketing, par exemple, nous avons eu un travail pratique à réaliser : filmer un de ses proches pendant une journée. Entre la mère bourgeoise femme au foyer aficionada au shopping de luxe et le pote avec son appartement à Puerto Madero (quartier le plus cher de la ville) et son gimnasio quasi privé, il était assez clair que les étudiants n'ont pas trop de souci à se faire économiquement parlant, et ils sont tout aussi au fait des dernières performances de l'Iphone que toute la jeunesse dorée de la planète. Dans le cours que j'ai le soir, cependant, c'est déjà [un peu] mieux : les étudiants sont plus vieux, beaucoup travaillent et ne se la jouent pas du tout.
Dans tous les cas, je trouve que l'ambiance de la fac n'est pas au top. Je parlais de la vie associative ; une belle blague ! Il y a bien un centre culturel, mais qui propose des cours à prix d'or, et sinon, hum... il doit y avoir quelques organisations catholiques, j'avoue ne pas être très renseignée sur la question. Le campus, même s'il est bien placé, reste somme toute assez froid : de grands bâtiments, mais qui prévoient très peu d'espaces communs où il ferait bon discuter au soleil. L'ambiance, somme toute, n'est pas top ; cela tient peut-être aussi à l'organisation de l'université (en facultés, elles-mêmes divisées en carreras [cursus], divisées en comissions) : en gros les élèves font toute leur scolarité avec le même groupe d'une vingtaine de personnes. Ce qui favorise une ambiance lycée un peu fatiguante, surtout que les Argentins ont plutôt tendance à participer de façon désordonnée ET bruyante, et bien souvent ça se termine en gros brouhaha incompréhensible.
Donc, en somme, je ne me suis pas franchement fait d'amis à la UCA, si ce n'est parmi les internationaux. J'ai en effet deux cours (théâtre et cinéma) qui font partie du PEL, Programme d'Etudes Latinoaméricaines, cours spécialement conçus pour les internationaux sur des sujets plutôt intéressants (mais bonjour l'intégration !). Il y est plus facile de tisser quelques liens sociaux, même si, dans mon cours de ciné, je suis exaspérée par la trentaine d'Américaines peroxydées qui piaillent en anglais même pendant le film... Ah, le choc des cultures, vraiment une expérience !!
Vous l'aurez compris, donc, je ne suis pas hyper enthousiasmée par la UCA, même si mes cours restent relativement intéressants (n'ayant jamais fait de marketing ou de psycho, je n'ai pas vraiment d'idée préconçue sur la chose) et que le rythme de travail n'est vraiment pas trop pesant. J'envisage donc de prendre, le semestre prochain, quelques cours à la UBA, la grande université de Buenos Aires... Je passe tous les jours devant la fac de Sciences Sociales, et il y a toujours un grand attroupement d'extrémistes de gauche devant, des banderoles et de la musique : autre lieu, autre ambiance !


La UBA !

lundi 13 octobre 2008

Retour à Buenos Aires



Les Andes côté chilien


Deux semaines après être rentrée, voilà donc plus ou moins achevé le récit de notre (petit) périple... Ce fut long et peut être un peu fastidieux, mais j'avais le choix entre tout raconter ou rien du tout, et j'ai choisi la première option !
Nous sommes rentrés à Buenos Aires sans encombres : 7h de semicama (dans un bus datant plus ou moins des années 50) jusqu'à Mendoza, histoire de voir encore un peu les Andes ; et puis, le top du top, 15h jusqu'à Buenos Aires, en première classe, avec un vrai lit, un vrai repas chaud, bref tellement confortable que j'ai dormi sans même entendre la tempête de cette nuit-là.
Retour à Buenos Aires sous une pluie fine, donc ! Nous sommes maintenant au printemps et depuis deux semaines, le temps alterne entre un ciel impeccablement bleu et un soleil quasi estival, et de grosses pluies plus ou moins continues... L'équivalent de nos giboulées de mars quoi.
Même si je ne suis partie que dix jours, j'étais plutôt contente de rentrer "à la maison". Découvrir d'autres régions, voir mes amis au Chili, réfléchir sur pas mal de choses m'a donné envie de plus profiter de Buenos Aires ! Ce que j'ai plus ou moins mis en pratique ces jours ci, même si j'ai quelques (2 dont un de passé) examens à réviser...

dimanche 12 octobre 2008

Chili - Valparaiso





Outre Santiago, nous sommes aussi partis un jour et une nuit à Valparaiso, sur la côte Pacifique.
Valparaiso est une ville beaucoup, beaucoup plus belle que Santiago ; c'est en fait l'union de deux villes : la ville du bas (El Plano si je ne m'abuse), relativement sans intérêt, et surtout toutes les collines, les cerros aux belles maisons colorées, qui sont bien plus agréables.
Nous sommes arrivés en fin de matinée, et après un petit déjeuner où nous avons failli nous transformer en délinquants tellement les serveuses étaient désagréables, nous avons commencé à visiter les cerros. C'est assez drôle parce que pour monter, on peut soit marcher (ce que nous avons fait une ou deux fois, eh bien croyez moi ça grimpe sec), soit prendre un ascenseur très authentique... c'est-à-dire qu'il consiste en une sorte de boîte en bois, qui monte des rails à un angle que je n'ose évaluer en craquant de tous les côtés !
Une fois arrivés (vivants) au sommet, nous nous sommes longuement promenés dans les différents quartiers... L'un des cerros est même le lieu d'un musée à ciel ouvert, assez sympa. Nous avons aussi été jusqu'à la Sebastiana, une des résidences de Pablo Neruda ; bref, ce fut une après midi très agréable ! Le seul défaut de Valparaiso est son port, immense et très très industriel. Mais on ne peut pas tout avoir..
A Valparaiso, nous avons logé dans une charmante auberge de jeunesse (avec de l'eau tiède), et nous avons aussi testé quelques bars/restos... c'est vraiment une ville agréable, d'autant plus qu'elle est très étudiante !!
En bref, notre petite escapade fut très agréable - même si écourtée par la brume et la pluie du lendemain. Nous sommes donc rentrés à Santiago, où malgré le smog, il faisait beau, sans même mettre un orteil dans le Pacifique !

Chili - Santiago

Plaza de Armas

Santiago depuis le cerro Santa Lucia

Vue de la ville

Retrouvailles (Grégoire, moi, Victor, Yoan)

Le fameux smog...


Le passage de la frontière chilienne n'était pas la seule galère de cette nuit-là... en effet, nous sommes arrivés à Santiago pour découvrir que nos portables argentins ne passaient pas et qu'il nous était impossible d'appeler mon ami Yoan, chez qui nous devions loger ! Et il était 5h du matin au Chili... A la gare routière, un des passagers du bus nous a gentiment prêté son portable ; Yoan était réveillé, tout allait bien _ ou presque ! Car quand nous sommes arrivés devant sa porte, nous avons découvert que, pour cause de coupure d'électricité, sa sonnette ne marchait pas. Que faire lorsque vous vous retrouvez en pleine nuit dans un quartier désert de Santiago, devant la maison de votre ami qui ne sait pas que vous êtes là ? Après une petite panique passagère, nous avons réussi à convaincre un genre de facteur de nous prêter son portable (bonjour monsieur nous ne sommes pas de dangereux aggresseurs mais de pauvres petits touristes français et là on est vraiment bien embêtés alors est ce que vous pourriez nous sauver la vie s'il vous plaît ???). Et on a pu rentrer chez Yoan, qui était tout en forme alors qu'il était à peine 6h du mat...
Ma motivation pour aller au Chili était assez subjective : de mon groupe d'amis proches de Sciences Po, trois sont partis à Santiago. Depuis plus ou moins le même temps que moi, Grégoire, Victor et Yoan écument les fêtes de la capitale chilienne et se font aduler par les chiliennes (ah ! le cliché du français !). Ces quelques jours ont donc été l'occasion de passer un peu de temps ensemble, et de se retrouver à l'autre bout du monde comme si de rien n'était...
Cela dit, les garçons avaient pas mal de travail cette semaine là, donc avec Anna et Malick nous avons aussi beaucoup joué aux touristes... et le passage à la ville a été assez dépaysant après ces quelques jours en quasi-autarcie!
De Santiago, j'avais entendu que c'était une ville laide, sans comparaison avec Buenos Aires ; du Chili, je pensais trouver un pays plus développé, plus américanisé. Comme toujours, la réalité est plus complexe... Certes, Santiago est une ville vraiment polluée, et l'on a a peine aperçu les Andes derrière le smog. C'est d'ailleurs assez frustrant de ne voir toujours qu'un ciel d'un bleu passable et jamais éclatant.... S Si un grand nombre de quartiers de Santiago sont sans intérêt, il n'en reste pas moins quelques endroits vraiment agréables, comme les cerros Santa Lucia et San Cristobal, véritables oasis de verdure, ou le quartier Bellavista, aux maisons colorées et à l'ambiance décontractée. Je me suis plus sentie en Amérique Latine à Santiago qu'à Buenos Aires, qui reste quand même un cocktail très particulier entre Europe et Amérique au sens large. Santiago n'a pas ce côté européen, peut-être un peu plus snob, de Buenos Aires. Les Chiliens, notamment, sont bien plus typés que les Argentins, et mine de rien cela change pas mal la perception que les gens ont de vous. Si à Buenos Aires, les gens savent immédiatement que je suis étrangère, au Chili, non seulement ils le savent mais cela les interpelle ! En passant devant une école, toutes les petites filles de la cour de récré se sont arrêtées de jouer pour nous regarder passer ; sur la Plaza de Armas, nous nous sommes faits interpeller par un comédien de rue ; et à Valparaiso, un conducteur de camion m'a prise en photo à mon insu... Oui oui, au Chili, j'étais presque une star !!
A part ça, l'organisation du Chili m'a aussi interpellée. Déjà, ils ont un métro - un vrai. C'est-à-dire qui passe plus que régulièrement, et avec plusieurs lignes, et devinez quoi, les lignes se croisent en PLUSIEURS endroits de la ville ! Impensable pour qui connaît le métro porteño, mais il faut savoir que le métro chilien a été construit par des Français (eh ouais !!). Au Chili, ils ont des vrais trottoirs ; les chauffeurs de taxi vont rarement à plus de 50-60km/h, et ils ont des couloirs qui leurs sont réservés sur la chaussée !
Par contre, culturellement, le Chili est plus américanisé. Les cafés sont rares, les fast-foods beaucoup moins. A ce propos, nous avons eu une belle (??) surprise culinaire : la palta. La palta, c'est l'avocat. Au Chili, c'est plus ou moins une fierté nationale, et ils en mettent donc... partout. En gros, pas moyen d'avoir un sandwich jambon-fromage, ils vont forcément vous rajouter un peu (une masse) de palta ! Faut aimer, quoi. Cela dit, littoral oblige, les Chiliens ont bien plus de produits de la mer que les Argentins, et déguster quelques coquilles St Jacques pour trois fois rien... c'était un bonheur !!!!
En bref, cette petite escapade à Santiago aura été le moyen de se rendre compte d'à quel point Buenos Aires est différente de l'Amérique Latine. A Paris, un Brésilien m'avait prévenu qu'à Buenos Aires, par rapport au reste de l'Amérique Latine, je me sentirais comme chez moi. Il n'avait en effet pas tort...

vendredi 10 octobre 2008

Passer la frontière chilienne...

... n'est pas une mince affaire ! En effet, les Chiliens ne rigolent pas avec les mesures sanitaires, et font donc payer à peu près 100$ américains d'amende à quiconque qui ferait passer un quelconque aliment d'origine végétale ou animale. Ce qui a donc valu à Anna, qui transportait depuis le premier jour une clémentine dans son sac en cas de famine, une petite aventure dans la neige pour s'en débarrasser avant que les douaniers ne la trouvent !! Tout le monde n'a pas eu cette clairvoyance, et nous avons vu une dame qui avait oublié la fin de son hot dog être emmenée dans une petite pièce au fond de la douane...
Bref, nous nous sommes donc retrouvés, entre 2 et 3h du matin, alignés les uns avec les autres, avec des douaniers patibulaires et un chien qui lui semblait plutôt sympa mais avait visiblement été dressé à autre chose que d'aller chercher la baballe... Expérience un peu troublante, surtout que je me suis même fait dénoncer par une Chilienne pète-sec, qui prétendait que je n'avais pas fait toutes mes transactions administratives à la douane (ben oui, elle ne m'avait pas vu passer par le bureau !).
Mais nous avons survécus, et avons pu continuer notre courte nuit dans le bus... même si maintenant, nous le savons : vive l'Union Européenne !!!

Road Trip - la fin

Le lendemain, nous nous sommes une fois de plus levés d'un pas fringant, et après quelques coups de fil pour préparer notre arrivée prochaine au Chili, nous avons pris la route de Mendoza. Sur les conseils de la dame de notre auberge de jeunesse, nous voulions nous rendre dans un village nommé Potrerillos, histoire de faire une petite randonnée.

Ce qui est sûr, c'est qu'on y voyait bien les Andes (mais on commençait à avoir l'habitude !!) et que l'endroit, tout en étant très différent de ce qu'on avait déjà vu (moins rocheux), était tout à fait charmant. Nous avons donc marché (très peu car on n'a pas trouvé de vrai chemin) vers nos amis les chevaux, qui profitaient tranquillement de LEUR montagne, en totale liberté...



Puis nous sommes allés pique niquer un peu plus loin, sur une colline qui nous laissait voir un beau panorama du village...



... et sommes repartis ! Pour notre après-midi, nous voulions nous rendre dans les thermes de Cacheuta, qui semblaient tout à fait propices à la détente, surtout avec ce temps superbe (je me répète ?). Cependant, nous avons eu beaucoup de mal à trouver la route, et avons fait dans les 3 sens (une fois, une autre fois et encore une) quelques 60 kilomètres. Il faut dire que les Argentins n'étaient pas très clairs (" tu vois le pont là bas, et bien tu tournes à droite" "Cacheuta ? ah oui oui à droite et tout droit" "Cacheuta ? ah non faut retourner dans l'autre sens, au niveau de la station service, tu tournes à gauche, puis à droite puis...." bref.) et que notre carte non plus ! En somme, c'est dans un état de lassitude assez avancé que nous sommes finalement arrivés aux thermes... qui ont suffi à nous remettre en forme, vu que le cadre était superbe, l'endroit enchanteur et qu'après tout, nous n'avions que des douches approimatives depuis 3 jours !





Après une bonne heure dans les thermes,nous sommes donc retournés à Mendoza, puisque le temps était venu de rendre Micheline à son propriétaire. En bons petits, nous lui avons offert une petite toilette avant de la rendre...

... et nous sommes retrouvés à Mendoza, à quelques heures de prendre le bus pour Santiago ! Nous en avons profité pour dîner dans un restaurant qui m'a rappelé quelqu'un....


Notre road trip s'est donc achevé sur ces dernières aventures ! Je crois que c'étaient les 3 jours les plus marquants du voyage, tant par la diversité des paysages, la bonne humeur qui régnait ou tout simplement la découverte d'une petite partie du pays... Prochaine étape : le Chili !

La foi sur la route

Au bout de deux jours, nous avions donc fait pas mal de routes et commencions à avoir un infime aperçu des routes d'Argentine. On a donc pu se rendre compte que les Argentins aimaient bien "décorer" leurs montagnes de croix et autres statues du Christ. Rien de très original, c'est même relativement courant...



Mais ce qui l'est beaucoup moins, c'est ça :







Eh non, il ne s'agit pas d'une décharge mais d'un oratoire ! Il est dédié à une légende populaire, la Difunta Correa. La Difunta Correa, c'était une femme tellement dévouée à son mari qu'elle l'a suivi à la guerre, avec son nouveau-né (tout ça se passe pendant les guerres civiles de 1840). Après avoir épuisé ses provisions, et notamment son eau, elle est morte... mais on a retrouvé son nouveau-né, encore vivant, qui tétait toujours son sein ! Un peu glauque peut-être, mais c'est un miracle. Du coup, les routiers lui vouent un culte, et lui laissent un petit peu à boire quand ils passent... d'où ces curieux oratoires aux allures d'immenses poubelles !!!

Road Trip - un roman-photos de Barreal à Uspallata

Après une nuit reposante à Barreal (oui parce qu'on a bien dormi pendant ce voyage...), nous avons donc repris la route au volant de notre fidèle Micheline. Direction : el Parque Nacional del Leoncito ! Il faisait beau, il faisait chaud, nous avions eu un excellent petit déj', et en plus, on voyait bien les Andes...

Assez vite, après une quinzaine de kilomètres et quelques pauses photos, nous nous sommes rendus compte que cette fois, on allait avoir droit aux pistes argentines : oui, car loin devant nous, un lointain compagnon de route dégageait quelques nuages de poussière !


Effectivement, dès l'entrée du parc, on a commencé à avoir peur pour Micheline (il faut préciser que c'était une voiture neuve, brillante, sans un éclat). Mais Micheline est valeureuse (même si son pare-brise commençait à être bien sale)...

... et nous a conduits en haut d'une colline (enfin d'une montagne, enfin d'un endroit où il y avait même un observatoire puisque, si vous me suivez, la région est connue pour l'astronomie !). L'observatoire ne nous intéressait pas plus que ça (il était midi), mais par, contre, le panorama...

Puis, nous sommes redescendus vers les étendues plus verdoyantes (tout est relatif) du parc. Après nous être renseignés auprès de la garde-parc et de ses deux labradors, nous avons entamé une petite randonnée (facile, hein, à peine 1/2h). Bien sûr, nous avons voulu jouer les aventuriers, ce qui m'a permis de me retrouver dans quelques situations délicates...

... mais nous sommes finalement arrivés à la cascade du parc ! C'est là que nous avons pique niqué, et puis, parce que je suis bien la fille de ma mère comme qui dirait, je suis allée me baigner.

Enfin me tremper les pieds quoi, eh bien oui, on était bien en hiver, c'était glacé !!!

Nous avons ensuite repris la route. 150 bornes jusqu'à notre destination suivante, une broutille me direz vous ! Oui mais c'était de la piste... et en fait même pas de la piste, c'était une route qui était tellement mal entretenue qu'elle était totalement défoncée par endroits, au point de se transformer en piste. Mais je vous rassure, parfois il restait un peu de bouts de route !!


On commençait à fonctionner plus ou moins en autarcie, et finalement on aimait bien se retrouver tout seuls !! Pas trop le choix en même temps..


Micheline, elle, commençait à souffrir un peu. Mais 150km, ce n'est pas si long, et finalement...


...nous sommes revenus à des lieux plus civilisés, et on le regrettait presque !
Nous étions donc arrivés à Uspallata, mais ce n'était pas là que nous comptions dormir ; non non non, nous avions prévu une étape bien plus haut, vers le Chili, autour de Puente del Inca.

Nous avons donc pris la route des Andes, les vraies, la route du Chili, puisque nous étions quasiment certains de la faire de nuit et donc sans rien voir plus tard. On a eu raison, parce que ça valait le coup !


Et puis soudain, 2h après le désert (ou quelque chose dans ce genre) et la cascade... LA NEIGE !!!




Nous sommes de grands enfants et croyez moi, c'était incroyable !!!

Puis nous avons continué jusqu'à Puente del Inca. C'est joli mais un peu décevant - nous qui imaginions un charmant petit village de montagne, nous nous sommes retrouvés avec 3 cabanes au bord de la route et un hôtel hors de prix.


Dédaignant les pistes de ski (c'était de toute façon la fin de la saison), nous sommes donc redescendus jusqu'à Uspallata, où nous avons non sans mal trouvé une auberge de jeunesse. Un dîner, une douche froide, et au lit !!

mardi 7 octobre 2008

Barreal



Photos "volées" de la fête du village...



Après cette première journée, nous avons finalement fait étape à Barreal, petite bourgade nichée dans la vallée de Calingasta et située à 15km du Parque del Leoncito.
Après avoir trouvé une charmante auberge de jeunesse (certes, le lendemain, je serais la seule à pouvoir prendre une douche brûlante avant la coupure d'eau, mais ce n'est qu'un détail...), nous sommes sortis pour dîner à la "meilleure table de Barreal, dixit le Lonely Planet ; en même temps, il y a plus ou moins 3 restaurants à Barreal, donc la compétition nést pas trop dure - mais nous avons néanmoins pu déguster un délicieux bife de lomo.
On était samedi soir et c'était la fête du village... L'occasion de découvrir une autre Argentine, plus pauvre, plus authentique, plus simple que celle de Buenos Aires. Mille fois plus encore que dans la capitale, nous attirions BEAUCOUP le regard... Impression d'être une totale extraterrestre et de n'avoir rien à faire là !
Alors on est restés, un peu... Et puis on est rentrés regarder les étoiles : la région est particulièrement propice à l'astronomie, et ça faisait longtemps que je n'en avais pas vu autant !