dimanche 12 octobre 2008

Chili - Santiago

Plaza de Armas

Santiago depuis le cerro Santa Lucia

Vue de la ville

Retrouvailles (Grégoire, moi, Victor, Yoan)

Le fameux smog...


Le passage de la frontière chilienne n'était pas la seule galère de cette nuit-là... en effet, nous sommes arrivés à Santiago pour découvrir que nos portables argentins ne passaient pas et qu'il nous était impossible d'appeler mon ami Yoan, chez qui nous devions loger ! Et il était 5h du matin au Chili... A la gare routière, un des passagers du bus nous a gentiment prêté son portable ; Yoan était réveillé, tout allait bien _ ou presque ! Car quand nous sommes arrivés devant sa porte, nous avons découvert que, pour cause de coupure d'électricité, sa sonnette ne marchait pas. Que faire lorsque vous vous retrouvez en pleine nuit dans un quartier désert de Santiago, devant la maison de votre ami qui ne sait pas que vous êtes là ? Après une petite panique passagère, nous avons réussi à convaincre un genre de facteur de nous prêter son portable (bonjour monsieur nous ne sommes pas de dangereux aggresseurs mais de pauvres petits touristes français et là on est vraiment bien embêtés alors est ce que vous pourriez nous sauver la vie s'il vous plaît ???). Et on a pu rentrer chez Yoan, qui était tout en forme alors qu'il était à peine 6h du mat...
Ma motivation pour aller au Chili était assez subjective : de mon groupe d'amis proches de Sciences Po, trois sont partis à Santiago. Depuis plus ou moins le même temps que moi, Grégoire, Victor et Yoan écument les fêtes de la capitale chilienne et se font aduler par les chiliennes (ah ! le cliché du français !). Ces quelques jours ont donc été l'occasion de passer un peu de temps ensemble, et de se retrouver à l'autre bout du monde comme si de rien n'était...
Cela dit, les garçons avaient pas mal de travail cette semaine là, donc avec Anna et Malick nous avons aussi beaucoup joué aux touristes... et le passage à la ville a été assez dépaysant après ces quelques jours en quasi-autarcie!
De Santiago, j'avais entendu que c'était une ville laide, sans comparaison avec Buenos Aires ; du Chili, je pensais trouver un pays plus développé, plus américanisé. Comme toujours, la réalité est plus complexe... Certes, Santiago est une ville vraiment polluée, et l'on a a peine aperçu les Andes derrière le smog. C'est d'ailleurs assez frustrant de ne voir toujours qu'un ciel d'un bleu passable et jamais éclatant.... S Si un grand nombre de quartiers de Santiago sont sans intérêt, il n'en reste pas moins quelques endroits vraiment agréables, comme les cerros Santa Lucia et San Cristobal, véritables oasis de verdure, ou le quartier Bellavista, aux maisons colorées et à l'ambiance décontractée. Je me suis plus sentie en Amérique Latine à Santiago qu'à Buenos Aires, qui reste quand même un cocktail très particulier entre Europe et Amérique au sens large. Santiago n'a pas ce côté européen, peut-être un peu plus snob, de Buenos Aires. Les Chiliens, notamment, sont bien plus typés que les Argentins, et mine de rien cela change pas mal la perception que les gens ont de vous. Si à Buenos Aires, les gens savent immédiatement que je suis étrangère, au Chili, non seulement ils le savent mais cela les interpelle ! En passant devant une école, toutes les petites filles de la cour de récré se sont arrêtées de jouer pour nous regarder passer ; sur la Plaza de Armas, nous nous sommes faits interpeller par un comédien de rue ; et à Valparaiso, un conducteur de camion m'a prise en photo à mon insu... Oui oui, au Chili, j'étais presque une star !!
A part ça, l'organisation du Chili m'a aussi interpellée. Déjà, ils ont un métro - un vrai. C'est-à-dire qui passe plus que régulièrement, et avec plusieurs lignes, et devinez quoi, les lignes se croisent en PLUSIEURS endroits de la ville ! Impensable pour qui connaît le métro porteño, mais il faut savoir que le métro chilien a été construit par des Français (eh ouais !!). Au Chili, ils ont des vrais trottoirs ; les chauffeurs de taxi vont rarement à plus de 50-60km/h, et ils ont des couloirs qui leurs sont réservés sur la chaussée !
Par contre, culturellement, le Chili est plus américanisé. Les cafés sont rares, les fast-foods beaucoup moins. A ce propos, nous avons eu une belle (??) surprise culinaire : la palta. La palta, c'est l'avocat. Au Chili, c'est plus ou moins une fierté nationale, et ils en mettent donc... partout. En gros, pas moyen d'avoir un sandwich jambon-fromage, ils vont forcément vous rajouter un peu (une masse) de palta ! Faut aimer, quoi. Cela dit, littoral oblige, les Chiliens ont bien plus de produits de la mer que les Argentins, et déguster quelques coquilles St Jacques pour trois fois rien... c'était un bonheur !!!!
En bref, cette petite escapade à Santiago aura été le moyen de se rendre compte d'à quel point Buenos Aires est différente de l'Amérique Latine. A Paris, un Brésilien m'avait prévenu qu'à Buenos Aires, par rapport au reste de l'Amérique Latine, je me sentirais comme chez moi. Il n'avait en effet pas tort...

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