mercredi 27 août 2008

Cordoba, la fin : La Falda, ses chiens, etc.

Au départ, nous avions décidé de consacrer notre dernière matinée à la visite de Cordoba. Mais une fois de plus, tentées par le temps exceptionnel, nous avons opté pour les sierras... d'où un départ vers la charmante bourgade de La Falda, un peu plus loin que les autres. Rapidement, nous nous sommes retrouvés dans de superbes paysages de montagne, et avec un soleil complètement printanier, on était plutôt contentes... jusqu'à ce qu'on passe une heure de plus dans le bus grâce à un barrage bien mal conçu, qui bloque toute la circulation de la vallée.





Heureusement, nous avons fini par arriver !! Nous sommes une fois de plus passées par l'office de tourisme pour trouver des balades à cheval, et puis, d'un pas guilleret, nous sommes rendues dans l'endroit qu'on nous avait indiqué, à travers les rues montantes de La Falda. Rues qui sentaient d'ailleurs la viande à plein nez, car s'il n'y a pas de jour pour l'asado, le dimanche est quand même LE jour où tout le monde fait son barbecue tranquillement.
Finalement, nous sommes donc arrivées autour d'un charmant lac, à côté duquel se trouvaient les chevaux. Mais ça restait quand même un truc à touristes (et puis ils donnaient les chevaux à n'importe qui, un type se la jouait à faire galoper son cheval sur la route, bref). Par contre, j'ai un peu discuté avec quelques ânes qui se baladaient le long de la route. Nous avons finalement pique-niqué dans le jardin d'un dénommé Oscar, avec qui nous avons un peu discuté ; un brave monsieur qui vendait des objets artisanaux et nous a parlé de son fils, dont la passion était le tuning. En tout cas, son jardin était très sympa, en bordure du lac, et puis y cohabitaient dans une ambiance (dé)tendue une chèvre et un beau chien noir avec qui je suis presque devenue amie...



Après cette (longue) pause au soleil, nous avons doucement remonté dans la colline, car nous voulions être tôt à Cordoba pour profiter du marché artisanal. En retournant à la gare routière, nous nous sommes faites happer par un autre chien (ou une chienne), qui avait vraisemblablement décidé de nous adopter ! Chienne à qui je me dois de rendre hommage, tellement elle nous a fait rire à narguer ses compères enfermés dans les jardins des maisons (à croire que tous les argentins ont des chiens..). Notre retour s'est donc passé au rythme des aboiements et des galopades de tous les chiens du quartier... Finalement nous avons abandonné notre chienne à la gare routière, même si elle a d'abord voulu nous suivre dans le bus !!

De retour à Cordoba, nous avons fait un tour au marché artisanal, où nous avons acheté quelques belles ceintures de cuir argentin pour pas très cher... Puis nous avons quand même visité UN monument de Cordoba, l'église jésuite, assez superbe. Un de mes regrets est donc de n'avoir pas pris le temps de visiter le quartier jésuite, classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco et qui devait recéler pas mal de trésors... Mais bon, Cordoba sera peut-être une étape lors d'un prochain voyage vers les Andes !!
Pour conclure, donc, nous avons dîné de spécialités argentines dans le même restaurant que le premier soir, où nous avons eu droit en prime à un concert de musique latino... Puis nous avons été prendre notre bus, plus confortable ou du moins plus à mon goût qu'à l'aller. Arrivée le lendemain à Retiro, retour dans le bruit et l'agitation de la ville, et surtout retour à "la maison" _ même si, manque de pot, ce jour là, il n'y avait pas d'eau chaude chez moi...

lundi 25 août 2008

Cordoba épisode 2 : Villa Carlos Paz

Après une nuit courte et un réveil difficile, ou plutôt paresseux, un deuxième petit déjeuner crackers-dulce de leche, suffisant pour nous ouvrir l'appétit mais pas pour nous rassasier, une douche organisée, nous avons donc entamé le deuxième jour de notre week-end à Cordoba. Comme il faisait encore très beau, nous avons décidé de retourner dans les sierras. Nous avons même failli faire du parapente (que personne ne hurle) !!! Mais c'était un peu cher (4o€) par rapport au budget de notre week-end. Du coup, les filles étant motivées par une balade à cheval (cabalgata), nous avons décidé d'aller à Carlos Paz, dont on nous avait dit du bien.
Le temps de tester un nouveau bus, cette fois très inconfortable (on sautait jusqu'au plafond), nous sommes donc arrivées dans cette station balnéaire (enfin il y a un lac quoi) des cordobeses. Déception : c'est vraiment une ville ! Nous avons cependant pique-niqué au bord du lac, en prenant soin de trouver un endroit libre de tout type d'animaux.
Juliette essayant de préserver la nourriture de l'attaque des canards

Et puis, nous avons décidé d'aller là où la très désagréable dame de l'office de tourisme nous avait dit qu'il y avait des chevaux. Evidemment, c'était à l'autre bout de la ville ; nous avons donc réentamé nos promenades de touristes (mais on se faisait quand même un peu moins remarquer que la veille, il faut dire qu'il faisait moins beau donc pas de lunettes). Après moult détours et montées interminables, nous avons trouvé "le" complexe touristique de Carlos Paz- chevaux visiblement pour touristes, multiples boutiques et télésiège menant en haut de la montagne. C'est là que nous avons décidé d'aller - après tout, Carlos Paz semblait ne pas nous réserver beaucoup de merveilles -, et nous avons même pris le billet pour le train aérien ! En fait une attraction qui emmenait à une boutique et à une maison en bonbon. Mais bon, c'était drôle, le panorama était charmant, et nous avons dégusté un submarino (je vous ai parlé du submarino ? un grand verre de lait chaud dans lequel on fait fondre une barre de chocolat) face au lac.



Et puis, nous sommes redescendues (non sans frayeurs pour les filles, pas très fans des télésièges), et puis nous sommes rentrées à Cordoba... Nous avons dîné dans un restaurant de parilla où l'on nous a servi pour une somme très raisonnable un assortiment de viande, chorizo, mais aussi boudin, tripes et autres intestins... auxquels nous n'avons pas forcément fait honneur, mais c'est la tradition de la parilla argentine !!
Un petit tour dans un bar pour finir (Cordoba est la première ville universitaire du pays), et au lit !

dimanche 24 août 2008

Cordoba épisode 1: sur les traces du Che à Alta Gracia

Bien en retard mais toujours dans un délai raisonnable (après tout, ça ne fait même pas une semaine qu'on est rentrées), voilà donc le récit de nos aventures à Cordoba...
Tout a donc commencé le jeudi soir, et un peu plus tard que prévu. Du fait des incertitudes quant au déménagement de Chloé et Juliette, on n'était pas totalement sures de partir jusqu'au dernier moment... et nous avons donc acheté nos billets vers 21h ce soir là, pour partir à minuit !
Après quelques empanadas, nous avons donc testé le bus argentin. Raisons budgétaires obligent, nous avions choisi le confort "semicama" (demi-lit) au lieu du"cama". Ce qui reste tout à fait raisonnable, même si, à l'aller, je ne pouvais pas étendre COMPLETEMENT mes jambes et que c'était TRES désagréable.
Enfin bref, après 10h de bus, nous sommes donc arrivées, fraîches comme le jour ou quasi, à notre auberge de jeunesse, pas très loin de la gare routière. Une douche, des crackers au dulce de leche (un peu léger comme petit déj, mais bon), et 3h plus tard (forcément quand il y a une salle de bains pour 25 c'est compliqué), nous avons décidé de repartir un peu dans les sierras, autour de Cordoba, car il faisait un temps génial !! Retour donc à la gare routière pour prendre un minibus, direction Alta Gracia, charmante bourgade de la région.
Les bus argentins, et surtout les minibus, ont ceci de génial qu'on y dort très très bien. Au réveil, nous avons eu un peu de mal à trouver notre chemin. A la place, nous avons croisé un super restau qui nous a fait oublier nos crackers. Et puis, nous avons entamé notre petit tourisme de terrain, nous faisant copieusement remarquer des autochtones avec nos lunettes de soleil de Parisiennes.

(Chloé, nos lunettes et moi)

Alta Gracia, c'est quoi ? Eh bien c'est joli, déjà. TRES joli. C'est même une bourgade charmante, avec des rues ombragées, des statues adorables dans tous les coins et un lac. Et puis, à voir, il y a une estancia jésuite, très mignonne, que nous n'avons vu que de l'extérieur car l'intérieur est un musée qui était ce jour là envahi par une classe de jeunes autochtones... Une petite visite très agréable donc, et l'occasion de faire fonctionner nos appareils photos adorés.

Début d'un week-end chargé en animaux

Alta Gracia, ses rues, ses autochtones

Le lac et ses canards


L'estancia

Donc, après cette charmante promenade, nous nous sommes dirigées d'un pas ferme et vaillant vers l'autre curiosité d'Alta Gracia, la maison d'enfance de Che Guevara. Eh oui, car pour ceux qui ne le sauraient pas, le Che est argentin !! Et les argentins, eux, le savent et le font savoir. Ernesto Guevara est donc né à Rosario, pas très très loin de Buenos Aires (5h de bus, une broutille). Et puis, parce qu'il avait de l'asthme, son papa et sa maman l'ont emmené à Alta Gracia. Oui, parce que ce que je n'ai pas dit sur Alta Gracia, c'est que la qualité de l'air y est incomparable. Même Juliette trouvait qu'on avait l'air d'être au bord de la mer. Bref, le Che a vécu ici, la ville en a fait un musée, et même que Fidel Castro et Hugo Chavez y ont été. On n'a pas forcément le même profil, mais, nous aussi, on y était.

Le costume du Che, et Juliette qui sort des toilettes authentiques


Pas la moto du Che, mais quasi : même marque, même série, même année


Che Guevara en bon père de famille... troublant



Une visite agréable, donc, intéressante et émouvante. Entre autres photos, cigares et bulletins scolaires, on trouve des lettres à ses enfants ("soyez de bons révolutionnaires") ou à Fidel Castro, ou encore le témoignage de la cuisinière de la famille Guevara de l'époque...
Après ce voyage dans un lointain passé et ces rêves de révolution, vient donc le temps du retour sur Cordoba. Le minibus nous a donc refourni l'occasion de dormir un peu ; puis nous avons pris un verre sur une terrasse de la ville (il a fait un temps superbe ce jour là et il faisait très bon le soir... vive l'hiver) avant d'aller dîner dans un charmant restaurant-pizzeria-spécialités argentines-concerts, et puis, au lit !

samedi 9 août 2008

L'adaptation en marche

Déjà 3 semaines à Buenos Aires... le temps passe vite, un peu trop d'ailleurs ! Mais les choses se mettent en place petit à petit. Déjà, je suis très bien installée dans mon appart et ne regrette pas du tout mon choix. Ma coloc est super sympa, toujours de bonne humeur, souriante et chantante.. elle est étudiante en ciné, donc, mais c'est aussi une danseuse de flamenco, donc elle sort pas mal dans les milongas (là où on danse le tango, oui je sais le tango est différent du flamenco mais ça reste de la danse), je pense que je vais l'accompagner prochainement... ! Son seul "défaut" est qu'elle chauffe beaucoup l'appartement... ce qui, en fait, ne me dérange pas plus que ça, en plus dehors il fait froid (mais, rassurez vous, je n'ai plus de rhume !!)
A la fac, ça va aussi... mais le contact avec les Argentins n'est pas très facile ! J'ai finalement décidé d'abandonner mon cours d'économie internationale (incompréhensible, hyper technique et le vocabulaire technique économique espagnol, je ne le connais malheureusement pas !!). A la place, je vais sûrement prendre un cours de psycho. Oui, comme ça _ après tout c'est l'occasion ou jamais, et puis l'Argentine est en quelque sorte la terre de prédilection de la psychologie... profitons en ! Les cours de ciné et de théâtre se sont révélés géniaux _ même si que avec des étudiants internationaux, le cours de marketing n'est pas trop mal même si pas encore enthousiasmant. Ah, par contre, je crois que je vais renoncer à mon week-end de 4 jours : le cours de psycho est le jeudi soir. En même temps, c'est ça ou je dois aller deux fois à la fac dans la journée _ quatre fois une heure de trajet, non merci.
Et puis, et puis.. grâce à la UCA, qui a une offre de sports universitaires assez fournie, hier, je suis allée monter à cheval !!! Le club n'est pas dans le centre de buenos aires mais plutôt facile d'accès (depuis chez moi, 20 min de métro, et ensuite un minibus nous dépose juste devant... 1h30 au total mais, vous l'aurez compris, pour ici c'est la porte à côté !!). Et donc... c'était très cool... Le responsable, très sympa, a testé mon niveau et m'a donc donné un cheval facile qui s'appelait El Francés, ça ne s'invente pas !! Ô joie, il a jugé mon niveau bon et a conclu que je pouvais faire pas mal de progrès. Bonne nouvelle (ça dépend pour qui ! AHAHAH) ils ont l'air de pas mal sauter. Le chapitre sécurité pour rassurer mes chers géniteurs : oui, je mets une bombe, non, c'est pas dangereux, oui, c'est bien encadré. Le seul problème c'était de comprendre ce qu'il me demandait (trotar, galopar, ça va, mais il m'a fallu un peu plus de temps pour le doubler dans la longueur par exemple). Mais bon, donc ça c'est vraiment cool, et ça ouvre aussi des perspectives quant à mes voyages futurs (le prof a l'air d'avoir pas mal voyagé en Argentine donc je ne doute pas qu'il ait de bons conseils à me donner quant aux options équestres du pays).
Il me reste donc à me dégoter un cours de théâtre encore plus conséquent, et je serai au comble de la félicité ! Sur le plan social, ça va, les Argentins que j'ai connus à Sciences Po sont revenus de vacances et je les ai vus un peu ; hier j'ai accompagné Chloé à une soirée des élèves de sa fac, très sympas ; et ce soir, c'est nous qui organisons la fête ! Oui car comme nous rendons notre premier appart (où je n'habite plus, mais Chloé et Juliette si) jeudi, nous faisons une petite fête de départ sur la terrasse, avec asado et piscine (enfin, vu qu'il fait froid, on va plutôt la regarder, la piscine).
Et puis, dernière bonne nouvelle... une petite escapade s'annonce ! En effet, les Argentins étant des gens bien, le 15 et 18 août sont fériés chez eux. Coup de bol, cette année, le 16 et le 17, c'est le week-end. Pour profiter de ces 4 jours, on va donc peut-être partir avec les Français à Cordoba, deuxième ville du pays... c'est encore en préparation, mais ça s'annonce bien !

dimanche 3 août 2008

Hogar, dulce hogar...

eFinalement, ça y est, j'ai un appartement !!!!
Dans le quartier que je voulais(Palermo Soho), à 6 cuadras du métro, 3 cuadras du bondi pour la fac et une cuadra d'un Carrefour. J'ai donc dit adieu à mes bienaimées colocataires... pour retrouver Vivian, une portoricaine de 25 ans, étudiante en cinéma !
Voilà donc en images mon appartement... c'est un rez-de chaussée, pas forcément très lumineux mais vraiment cool !



Le salon (la chambre de ma coloc est séparée par des rideaux qui ferment)




Ma chambre : mon lit, mon placard à peu près rangé (vous ne le reverrez pas de sitôt)

La vue de ma chambre : le patio

Cuisine...
Salle de bains.