dimanche 7 septembre 2008

"Le Paris de l'Amérique Latine"

Chez moi...

Ma place, mon parc
Carrefour remplace Franprix...


Mais, ouf !!! Carla est là !!!



"Je commence à autant aimer Buenos Aires que Paris me manque", c'est ce que j'écrivais à ma chère maman aujourd'hui...
En étant loin de Paris, je me rends compte à quel point j'aime cette ville. A quel point j'aime y marcher aussi longtemps que possible (ça devenait même pathologique ces derniers temps), à quel point les vélibs me manquent (quelle bobo alors), à quel point je suis attachée aux quais ou au pont des Arts... A chaque fois qu'un Argentin me dit " Paris ? Qué liiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiindo !!!!", je souris. Parce que oui, Paris c'est bien lindo (un terme entre le beau et le joli et le super...), mais c'est surtout MA ville, ma hometown, mi ciudad, chez moi, quoi.
Oui mais. Chez moi, cette année, c'est Buenos Aires.
Quand je suis arrivée, j'ai été ... je n'ai pas été déçue, parce que je ne m'étais préparée à rien, j'avais essayé d'arriver l'esprit libre de toutes images. Mais quand même, je m'étais forcément imaginé des choses.
Buenos Aires est grande (laissez moi parler d'elle au féminin), encombrée, bruyante. C'est une vraie ville, du niveau des capitales les plus urbaines que vous pouvez imaginer. C'est un enfer de colectivos, de voitures, de taxis, et parfois même de vélos (il y a des suicidaires partout). Un enchaînement de supermercados, de kioscos, de boutiques, de bazars, de tout ce que vous voulez. Buenos Aires, c'est le bordel.
Ouiiii maiiiis..... Buenos Aires, c'est aussi une ville vibrante. Une ville de cafés, de restaurants, de boliches, de théâtres, de cinémas et de milongas. Une ville culturelle qui ne dort jamais, une ville où, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, il est possible de se faire livrer DVD, empanadas, sushis, boissons, pizzas, viande, tout ce que vous voulez [on appelle ça le delivery]. Une ville de terrasses et de patios, où l'on fait honneur à la tradition de l'asado (le printemps va être dingue).
Buenos Aires, ce sont les parcs de Palermo, les bars et restaurants de Palermo Viejo, la Recoleta et ses belles avenues à la française, Puerto Madero et le fleuve, San Telmo et sa feria bohème, la plaza de Mayo et son extraordinaire lumière de fin d'après-midi (pas grand-monde n'est d'accord avec moi là dessus, mais bon !). Ce sont ces centres culturels, ces magasins de charme, ces rues chaotiques qui deviennent soudain poétiques. Ce sont tout un tas d'endroits, parfois cachés, qu'il fait avoir le courage, l'énergie, l'envie de découvrir. Buenos Aires, c'est parfois un moment, un instant, une lumière que l'on voudrait fixer...
Buenos Aires est une ville de personnalité. Une ville de possibilités, de libertés, d'opportunités. Je discutais il y a quelque temps avec un Portoricain qui me disait que pour lui, c'était la seule chose où l'on pouvait encore vivre des aventures ; Paris, même s'il en reconnaissait la beauté, lui paraissait "muséifié".
C'est, en grande partie, vrai. Buenos Aires a beau être réputé comme étant le "Paris de l'Amérique Latine", je ne suis pas d'accord. Buenos Aires, c'est la poésie de Paris, l'ambiance de Madrid ou de Barcelone, la personnalité de Berlin, le gigantisme de Londres. C'est une ville unique, et c'est en train de devenir ma ville.
Parce que, maintenant, Buenos Aires, c'est chez moi. La calle Nicaragua a remplacé la rue des Plantes, Scalabrini Ortiz, Alesia, et l'Avenida Santa Fe, l'avenue du Général Leclerc. Je n'étudie plus rue Saint-Guillaume, mais avenue Alicia Moreau de Justo, je ne sors plus dans le Quartier Latin mais dans Palermo Soho.
Alors, c'est sûr, plus Paris me manque, plus j'aime Buenos Aires. Et cela risque bien de continuer ainsi... pendant un an.

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