lundi 1 septembre 2008

Entendu ce soir

[Contexte : une gamine de 12 ans s'est fait violer il y a quelques semaines et est tombée enceinte. Ses parents réclament le droit à l'avortement pour elle ; le cas est en ce moment étudié par la justice de la province de Mendoza.
En Argentine, l'avortement est autorisé dans deux cas : si la vie de la mère est en danger ;ou dans le cas du viol d'une femme déficiente mentale _ l'argument étant qu'elle risque de donner naissance à une "créature" qui ne serait pas naturelle. En pratique, du fait des convictions des médecins, l'avortement ne se pratique quasiment jamais.]


" Comment peut-on tuer un bébé qui, comme vous, comme moi, ne
veut qu'une chose, le droit le plus essentiel, le droit à la vie..."

"Si on donne le droit de tuer pour tuer, vers où va-t-on..."

"En légalisant l'avortement, on va accélérer le dépeuplement des campagnes argentines..."

"On dit que c'est un problème religieux, ce n'est pas d'ordre religieux, c'est d'ordre naturel...
Quand une lionne tue son petit, elle est chassée par les autres... Elle est chassée de la meute, ce qui la condamne puisque que seule elle meurt..."

"Je suis pour la vie, pour le droit à la vie !!"


On pourrait entendre la même chose en France ; mais ce serait un discours connoté "pro-life", daté (en théorie). Ici, c'est encore ce discours qui prédomine. L'Argentine ressemble à la France... dans ses moeurs, dans ses habitants, dans ses apparences... Et pourtant, parfois, il y a des petites choses qui nous rappellent que non, on est dans un pays en développement, et qu'on vit dans une société conservatrice, où 80% de la population est baptisée et où plus de 70% se considèrent comme pratiquants...

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